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Football - La formation, vitale pour le VAFC: «On est sur la bonne voie»
Publié le 23/11/2014
PAR SÉBASTIEN CHÉDOZEAU
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Le centre du Mont-Houy inauguré en 2009 n’est que la partie émergée de l’iceberg. Le socle de la formation à la valenciennoise repose sur les équipes de jeunes, de l’école de foot aux U16. Un travail de fond, et de l’ombre, qui ne se révélera rentable que sur le long terme.
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VA a pour vocation d’être la pépinière des talents du sud du département. PHOTO DIDIER CRASNAULT
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Les Brienne, Cachera, Guyot, Tempet, qui forment l’équipe dirigeante de l’association VAFC, se sont retrouvés en première ligne quand la vitrine du club, représentée par les pros, s’est brisée en morceaux cet été. Cela n’a duré qu’un temps, deux semaines de purgatoire jusqu’à la résurrection, miraculeuse. Jean-Claude Brienne et les autres sont revenus, avec joie, à leurs moutons. « Ça nous va bien de travailler dans l’ombre, et d’amener, d’amener, d’amener… »
Cette période incertaine a eu, au moins, un avantage : « Elle a montré qu’on ne pouvait pas vivre les uns sans les autres. » Dans un club comme Valenciennes aux moyens financiers limités, les pros ne peuvent snober la formation, dont le but ultime est bien d’amener les (meilleurs) jeunes vers l’élite… Frédéric Zago, qui a repris la direction du centre de formation en 2011, veut croire en sa rentabilité sur le long terme. « Aujourd’hui, on est sur la bonne voie, je me demande même si on n’est pas un peu en avance. »
La refondation complète de la politique de formation du club, tombée dans les oubliettes lors d’un précédent passage aux enfers, prendra encore quelques années. « On structure chaque chose en son temps, explique Frédéric Zago. On fait en sorte que chacun soit un des maillons de la chaîne. » À commencer par les éducateurs, dont la pérennisation permettra de « faire bosser les gamins dans les meilleures conditions possibles ».
VA a pour vocation d’être la pépinière des talents du sud du département, qu’il a maillé en nouant des partenariats avec une petite quinzaine de clubs (de Waziers à Maubeuge en passant par Vieux-Condé, Le Cateau ou Villers-Outréaux). Sur les 52 jeunes fréquentant aujourd’hui le centre de formation, moins de 20 sont issus du district. « Trop peu » au goût de Fréd Zago, qui vise, à terme, les 80 %. La génération 2000, talentueuse, promet d’amorcer le mouvement. « Elle est plutôt pas mal, on aura moins besoin des gamins de l’extérieur. »
La place des anciens
Stéphane Fugaldi était sûrement le mieux placé pour redonner aux anciens joueurs de VA la place, et l’importance, qu’ils méritent. Fils de Jean-Luc, l’emblématique capitaine des « Rouge et Blanc » dans les années 70, il a « vécu » VA de l’intérieur et cerné « la relation filiale » entretenue par les joueurs avec ce club, qui « n’a jamais été dans l’opulence ». Naturellement, « une fraternité s’est créée » entre ceux qui l’ont fréquenté.
Le centenaire célébré en mai 2013, en marge d’un match de Ligue 1 disputé contre Troyes, avait réuni quantité d’anciennes gloires sur la pelouse du Hainaut, mais sans doute pas encore assez. « Trois cent quatre-vingt-dix joueurs ont porté le maillot de VA depuis la guerre », a recensé Stéphane Fugaldi, récemment intégré à l’équipe dirigeante de l’association. Son rôle sera de favoriser la participation des anciens, « les gardiens du temple » comme il les appelle, à la vie du club et de les mettre en relation les uns avec les autres.